dimecres, 1 de juny del 2011

Maseta!

ligam dirècte

(...)Mais retournons au maset de Montpellier.
C'est la ville qui l'a fait naître. Il y a des masets autour de Montpellier, de Nîmes, de baraquettes sur le Saint-Clair de Sète, des bastides et des cabanons autour de Marseille. Il n'y a rien de tout cela autour des villages. Pour le petit bourgeois, pour le boutiquier, pour l'artisan, le maset est un moyen commode de respirer le grand air, de voir de la verdure, de se baigner de soleil. Le villageois n''a pas le désir de ces biens dont il est saturé.

Le villageois, les jours de fête, vient volontiers à la ville s'enfermer dans une salle de spectacle ou dans un café, éblouissants de lumière artificielle.

Le citadin lui, cherche le grand air et le soleil. Ces désirs contraires provoquaient sur les routes, avant le règne de l'auto, le dimanche matin, ce mouvement amusant des gens de la campagne venant en ville, des citadins allant à la campagne ; et l'animation de ces mêmes routes le dimanche au soir quand les citadins, ivres de grand air, regagnent en chantant leurs appartements sombres, et les campagnards ivress d'électricité et de cinéma, regagnent en chantant leurs vastes maisons villageoises.

C'est en général un petit bourgeois, un artisan, un boutiquier qui fait bâtir le maset. 


Il achète d'abord un bout de terre : une olivette sur une pente de colline, un champ abandonné aux orties et aux couleuvres, une petite vigne qui rapporte du 30% de perte. Il la défriche, il l'arrose de sa précieuse sueur. Il plante un arbre. Il finit par déterminer l'emplacement du futur Escurial. Il n'est pas sans connaître un maçon qui connaît lui-même un plâtrier : gaillards aux doubles muscles qui abattent une besogne formidable et qui savent un peu le dessin. Un dimanche matin, trois hommes montent au futur mas. Il fait beau. Le propriétaire offre le petit-déjeuner, lou tuga-verme. Dans les sacs de cuir de Lunel, se trouve la bouteille plate de trois litres, l'oignon de Lézignan, le fromageon lavé, le saucisson de montagne et le Laguiole piquant. 

Collation prise, on a refermé les couteaux. Voici l'heure des grandes décisions.

 - Ebé, moi! je te conseille de le bâtir en haut de la terre. Tu auras un joli coup d'oeil! Boudiéu! Té ! viens voir... 
- Non pas certes, dit le maçon. En-bas, en bas! ça vaut mieux, c'est plus près du chemin et tu pourras creuser un lac (comprenez un bassin d'un mètre cinquante) pour arroser tes fleurs. 

Ceci provoque des réflexions. L'eau est la denrée précieuse dans nos campagnes. On raconte, et ce n'est pas une légende, que des propriétaires ont sacrifiqué des barriques de vin pour gâcher du mortier, estimant faire une économie. Il aurait fallu la journée de deux hommes , d'une paire de boeufs pour aller chercher à la plus proche rivière ayant encore de l'eau, un tonneau du précieux liquide.
On discute.  Le maçon tient à bâtir en bas. Le plâtrier veut construire en haut. Le propriétaire les met d'accord et décide qu'on élèvera son château au milieu. (...)

François Dezeuze dit l'Escoutaïre,
Le Philosophe du Maset, Editions Le Dauphin Vert.


ligam dirècte

4 comentaris:

  1. la cançon es geniala. ont as trapat aquo?

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  2. Patricia1/6/11 21:07

    A ! una masurca !

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  3. Quequejaire6/6/11 10:55

    Bayrou qu'ei de Bearn, mes aulhors en Occitania qu'an tanben lo sens... de la sintèsi !

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  4. Quequejaire : LOL

    Patricia: aviái pas remarcat qu'èra una masurca. Avèm pas jamai dançat tu e ieu. Me diràs quand i aurà un balèti dins ton país.

    Tamonet: La de Mauresca o l'autra? ;) Supausi que parlas de l'autra que sabi qu'as l'integrala de Mauresca.
    L'autra e ben Jean Louis Zardoni, de la baraquette au cabanon, cd que se pòt cromprar al Bar Chez Boule , a costat de la Comuna a Seta. Ieu lo crompèri al Cercle Occitan Setòri. Benlèu es agotat.

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Mercé :)