"Peu à peu, le silence s'installe, et alors, du haut de ma couchette au troisième étage , je vois et j'entends le vieux Kuhn en train de prier, à haute voix, le calot sur la tête, balançant violemment le buste. Khun remercie Dieu de n'avoir pas été choisi.
Kuhn est fou. Est-ce qu'il ne voit pas, dans la couchette voisine, Beppo le Grec, qui a vingt ans, et qui partira après-demain à la chambre de gaz, qui le sait, et qui reste allongé à regarder fixement l'ampoule, sans rien dire et sans plus penser à rien? Est-ce qu'il ne sait pas, Kuhn, que la prochaine fois ce sera son tour? Est-ce qu'il ne comprend pas que ce qui a eu lieu aujourd'hui est une abomination qu'aucune prière propitiatoire, aucun pardon, aucune expiation des coupables, rien enfin de ce que l'homme a le pouvoir de faire ne pourra jamais plus réparer?
Si j'étais Dieu, la prière de Kuhn, je la cracherais par terre."
Primo Levi, Si c'est un homme
E ben, subjècte pesuc...
ResponEliminaE òc. De qué se poiriá ajustar?
ResponElimina:-(
Una sopa de naps ?
ResponEliminaLaurenç: en mai d'aquò es çò que i manjavan los paures d'eles. :D
ResponEliminaQuand sèm totes dins la meteissa galèra, a de qué servís de se regaudir egoistament d'aver capitat aqueste còp se lo còp seguent, tard o d'ora, i passarem?
Puèi la darrièra frasa... es tròp fòrta!